Prolia & Ostéoporose : quelles méthodes fiables pour arrêter proprement (Denosumab) ?
Arrêter les injections semestrielles de Prolia ou Xgeva (Denosumab) peut entraîner de forts risques de fractures vertébrales dans les mois qui suivent.
Mais cela peut avoir du sens pour éviter des effets secondaires négatifs à long terme…
Comment le faire proprement, quelles sont les précautions spécifiques, quelles méthodes sont fiables ?
Mais en fait, au vu des études récentes (2023), ne serait-il pas est légitime de se demander s’il est judicieux de rentrer dans le piège du Prolia…
par Luc Lallemand, Docteur en évaluation de politique de santé
Plan sommaire de l’article sur le Prolia (denosumab)
Introduction sur Prolia
Diminuer les risques de fractures
Ombres et lumières des médicaments
Le Prolia pour arrêter l’ostéoporose
Denosumab : Service Médical Important !
Autre bienfait du Prolia
Prolia interdit en Suisse ?
De nouveaux doutes sur l’intérêt du Prolia à long terme
Arrêter le Prolia : effet rebond garanti de l’ostéoporose
Que faire, alors ?
Quels sont les effets indésirables du Prolia ?
L’arrêt des médicaments contre l’ostéoporose
Arrêter le Prolia (ou Xgeva) ?
Quel médicament pour remplacer le Prolia ?
Stratégie alternative
Combiner les effets
Arrêter ou espacer les doses de Prolia ?
Conclusion sur le denosumab (Prolia – Xgeva) et son arrêt
Arrêter le Denosumab (Prolia) ?
Superviser la démarche
Sources sur le denosumab (Prolia)
Introduction sur Prolia – Xgeva
Comment arrêter le Prolia (denosumab) sans prendre de risque, ou en les maîtrisant fortement ?
Vous avez entendu parler de Prolia ou du denosumab (il s’agit du même médicament).
On le trouve également sous le nom de Xgeva…
Xgeva et Prolia sont les noms commerciaux, et denosumab est le nom chimique de la molécule active.
Certains en pensent le meilleur, alors que d’autres l’accablent de tous les maux, de tous les dangers.
Des rumeurs (fausses) indiquent avec insistance que Prolia aurait même été interdit en Suisse.
Bref, vous êtes perdue ! et il y a de quoi…
Reprenons par ordre les fonctions de Prolia ou Xgeva (denosumab), ses atouts, son danger, ses risques et effets secondaires à court, moyen et long terme et comment il est possible de l’arrêter proprement, en sécurité.
Diminuer les risques de fractures
Les fractures d’ostéoporose nous menacent et nous font peur…
Nous le savons… Si nous sommes atteints d’ostéoporose, les risques de fractures augmentent de manière exponentielle.
Et cela concerne aussi bien le col du fémur que la colonne vertébrale… ainsi que les poignets.
Bref, rien de très réjouissant !
Je suis d’accord.
Nous en avons déjà parlé précédemment…
Ombres et lumières des médicaments
Face aux risques élevés de fractures et aux très graves problèmes qui peuvent en résulter, nous voulons faire face.
Différences solutions sont envisageables, et notamment des solutions médicamenteuses.
Ce ne sont pas les seules, c’est vrai. Mais elles sont souvent relativement faciles à mettre en œuvre, surtout si la situation osseuse est très dégradée…
Quand notre médecin va nous conseiller un médicament contre l’ostéoporose, plusieurs réactions sont possibles.
Un certain nombre d’entre nous font immédiatement confiance à leur médecin. En effet, il nous a toujours bien conseillé(e)s. Ces personnes vont suivre ses conseils et prendre les médicaments, après avoir pris les précautions nécessaires pour limiter les problèmes.
D’autres personnes se renseignent, puis finalement décident, bon gré, mal gré, de suivre les recommandations médicales.
D’autres personnes chercheront des informations pour justifier qu’un traitement n’est théoriquement pas nécessaire. Et comme dans la vie, on trouve tout ce qu’on cherche (et son contraire), elles trouveront les justifications voulues.
D’autres encore ne voudront rien entendre, par principe.
Et pourquoi pas, après tout. Toute position assumée est respectable.
Enfin, certaines courront le risque d’une fracture pour éviter la chimie, qui ne leur plaît pas. C’est tout aussi respectable.
Le gros avantage des médicaments est qu’ils diminuent d’un facteur 2 à 4 les risques de fractures…
Tout cela au prix d’un inconfort assez fréquent (beaucoup de médicaments entraînent des troubles du bien-être). Il peut également arriver des problèmes plus graves, mais extrêmement rares, comme des ostéonécroses ou des fractures atypiques…
Nous avions évoqué la question précédemment dans deux articles. Car, en fait, l’ostéonécrose frappe aussi beaucoup plus de personnes qui ne prennent pas de médicaments… C’est une maladie « naturelle », si l’on peut dire.
Le Prolia pour arrêter l’ostéoporose
Parmi l’ensemble des médicaments disponibles contre l’ostéoporose, il y a le Prolia (ou Xgeva). C’est son nom commercial.
Le nom technique de la molécule efficace du Prolia et du Xgeva est le « denosumab ».
Le suffixe « mab », à la fin, signifie anticorps monoclonal (MAB = Monoclonal AntiBody, in english).
Le denosumab est une molécule qui diminue l’action des cellules qui déconstruisent l’os (ostéoclastes).
Des chercheurs ont alors eu l’idée de diminuer l’action des ostéoclastes pour conserver plus longtemps le vieil os. Cela laisse plus de temps aux ostéoblastes pour reconstruire de l’os neuf.
À cet effet, le Prolia tue une partie des ostéoclastes. Le Xgeva également, bien évidemment.
Denosumab : Service Médical Important !
Quels sont les bienfaits du Prolia ?
Ce n’est pas une solution parfaite. C’est une solution qui fait le travail : Prolia permet de diminuer très nettement les risques de fractures liées à l’ostéoporose.
Ainsi, selon les études du fabricant, Prolia divise :
- par 3 environ le risque de fractures des vertèbres
- et par 2 les risques de fractures de la hanche.
Chez des personnes en grande fragilité osseuse, c’est une vraie performance !
Cette diminution des risques de fractures s’explique par une forte augmentation de la densité minérale osseuse (DMO). Cette augmentation est spectaculaire au niveau de la colonne et très importante à la hanche et au col du fémur.
D’ailleurs, en France, la Haute Autorité de Santé a rendu un nouvel avis en milieu d’année 2018. Elle estimait que Prolia rendait un Service Médical Important. Un Service Médical Rendu de niveau Important est le plus haut niveau de service qu’un médicament peut rendre. Ce critère prend en compte la gravité de la maladie, l’efficacité du médicament, ses effets secondaires, son utilisation potentielle.
Prolia a donc pour bienfaits de diminuer les risques de fractures chez les personnes les plus à risques.
Bref, pour les autorités de santé françaises et européennes, Prolia reste incontournable.
Autre bienfait du Prolia
On a découvert récemment que Prolia ou Xgeva (denosumab) pourraient enrayer le développement de certaines formes de cancers du sein, avec un taux de réussite de 35 à 40%.
Des études de phase 3 (avant commercialisation, donc) sont en cours dans huit pays pour vérifier l’importance de cet effet anti-tumoral.
Prolia interdit en Suisse ?
Il y a pourtant des rumeurs que Prolia aurait été interdit en Suisse ! Ce sont de fausses rumeurs.
Prolia n’a jamais été interdit en Suisse !
Une revue médicale professionnelle suisse indiquait d’ailleurs : « Le dénosumab est un traitement très efficace de l’ostéoporose, simple d’utilisation et très bien toléré ».
C’est avis ne fait pourtant pas l’unanimité… y compris chez certains professionnels. Mais ce n’est pas très étonnant, puisqu’il s’agit de santé…
En matière de santé, il y a à peu près autant d’avis que de personnes… Y compris celles qui ne sont pas concernées.
De nouveaux doutes sur l’intérêt du Prolia à long terme
En 2023, est parue une étude de méta-analyse réalisée conjointement en Suisse et en Australie.
Cette étude extrêmement importante visait à comparer l’efficacité de Prolia par rapport aux autres médicaments disponibles, et par rapport à un placebo.
Les conclusions sont troublantes, même si les auteurs incitent à la prudence du fait d’imprécisions statistiques de certaines analyses.
Jugez plutôt.
Le denosumab est plus efficace que :
- le placebo pour renforcer la densité osseuse du col du fémur ou des vertèbres lombaires,
- le raloxifène pour renforcer la densité osseuse du col du fémur.
Par contre, le denosumab est surclassé par les bisphosphonates (alendronate, ibandronate et risedronate) aussi bien au niveau du col du fémur que des vertèbres lombaires.
Pour ce qui concerne la sécurité (mortalité, effets secondaires graves…) et les fractures vertébrales, il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre le denosumab et les autres médicaments comparés.
Point très préoccupant : Prolia ne réduirait pas les risques de fractures vertébrales ou non vertébrales comparé à un placebo !
En outre, Prolia n’améliorait pas la sécurité comparé à un placebo.
Autrement dit, si Prolia améliore la densité osseuse au col du fémur et aux vertèbres, il n’entraînerait pas de diminution des risques de fractures ou des risques de mortalité liée aux fractures !
Si de telles conclusions étaient confirmées, cela justifierait les doutes majeurs exprimés par certains experts (cf. revue « Prescrire ») quant à l’intérêt réel du denosumab.
Arrêter le Prolia : effet rebond garanti de l’ostéoporose
On s’est rendu compte, depuis quelques années, qu’à l’arrêt des injections de Prolia, des fractures extrêmement graves pouvaient survenir au bout de quelques mois.
Cela peut s’expliquer aisément. Après l’arrêt du traitement par Prolia, les ostéoclastes se remettent à travailler à plein régime…
Ils reprennent leur travail de sape.
Ce travail de sape de l’ostéoporose recommence avec autant d’intensité qu’avant le démarrage du Prolia.
On peut même supposer que, dans certains cas, les ostéoclastes sont encore plus actifs qu’initialement. En effet, pendant toute la prise du médicament, les zones d’os endommagé, à remanier, se sont étendues. De ce fait, lors de leur reprise d’activité, les ostéoclastes ont beaucoup de chantiers de démolition à accomplir.
Ils font des heures supplémentaires pour rattraper le retard. « Ils se vengent » me disait une patiente.
Et de nouveau, les ostéoblastes n’ont plus le temps de suivre !
Une étude sur la question a été publiée en 2020. Elle montre que les augmentations de densité minérale osseuse (DMO) s’estompent nettement dès que l’on espace les injections de Prolia de plus de 10 mois.
Une autre étude Suisse de 2022 a montré que, après l’arrêt du Prolia, l’intensité de l’effet rebond augmente progressivement avec la durée de traitement allant jusqu’à 4 à 6 ans.
Pour des durées de traitement avec Prolia plus importante (long terme), il est apparu que l’intensité de l’effet rebond n’augmentait plus à l’arrêt.
Que faire, alors ?
On pourrait donc se demander s’il est utile d’arrêter Prolia, une fois qu’on l’a démarré.
En effet, les études cliniques n’ont pas fait apparaître de durée maximale d’utilisation de Prolia, c’est-à-dire de durée après laquelle il est impératif d’arrêter le traitement.
Les recommandations médicales en matière de durée de traitement de l’ostéoporose sont de réévaluer périodiquement l’utilisation du Prolia. Particulièrement après une période de 5 ans.
Quels sont les effets indésirables du Prolia ?
Il s’agit notamment de vérifier que les effets indésirables restent acceptables pour la patiente (ou le patient).
Bref, tant qu’aucun effet indésirable important n’est apparu, il est possible de continuer l’utilisation du Prolia.
Toutefois, les études menées au long court montrent que les incidents deviennent plus nombreux avec la durée de prise du traitement.
Et ces effets secondaires à long terme du Prolia sont nombreux, et certains assez fréquents (1 personne sur 10 ou plus).
Il suffit de lire la liste des effets indésirables fréquents figurant sur la notice du Prolia, notamment : infections (notamment urinaires et respiratoires), problèmes digestifs, douleurs musculo-squelettiques, affections de la peau…
Il est important de noter, pour les personnes qui ont des reins en mauvais état (Insuffisance Rénale Chronique Avancée), particulièrement les patients sous dialyse, que le denosumab (Prolia) peut entraîner des hypocalcémies sévères.
Ces hypocalcémies peuvent avoir des conséquences tragiques.
Il est donc important d’en parler à votre médecin si vous êtes concernée.
Prise de poids et Prolia (denosumab)
Certaines personnes se demandent parfois si le Prolia (denosumab) ne favorise pas la prise de poids.
Directement, ce n’est pas le cas : la prise de poids ne fait pas partie des effets secondaires connus de ce médicament (Prolia – Denosumab).
Par contre, si des douleurs (liées ou non au Prolia) viennent à apparaître, si l’activité physique diminue, si l’alimentation devient plus riche ou trop riche, compte tenu de notre métabolisme, la prise de poids devient possible, voire même certaine.
L’arrêt des médicaments contre l’ostéoporose
Bref, les experts, les plus grandes sommités médiales en matière d’ostéoporose (rhumatologie, endocrinologie, gérontologie) ont statué sur la question de l’arrêt des médicaments.
Ces sommités indiquent que l’arrêt d’un traitement médicamenteux de l’ostéoporose peut se discuter, après une première séquence de traitement :
-
en l’absence de fracture sous traitement,
-
s’il n’y a pas de nouveau facteur de risque,
-
si la densité osseuse est suffisante.
Une réévaluation est recommandée après l’arrêt du traitement, en étant particulièrement vigilant avec le Prolia.
Arrêter le Prolia (ou Xgeva) ?
Avec l’évidence des risques de fracture à l’arrêt, les autorités de santé (HAS, par exemple) recommandent des procédures de précaution depuis quelques années. Il s’agit d’éviter les fractures de vertèbres à répétition (fractures en cascade) qui peuvent – parfois – se produire, à l’arrêt du Prolia.
Quel médicament pour remplacer le Prolia ?
Le plus souvent, ces procédures consistent à traiter les patients autrement.
Le médecin va remplacer le Prolia par d’autres médicaments contre l’ostéoporose : des bisphophonates, le plus souvent.
Avec les inconvénients qui en découlent…
Les bisphophonates sont des médicaments qui insèrent des molécules très solides dans la trame osseuse.
Cette stratégie a l’avantage de diminuer les risques de fractures. Elle a aussi pour inconvénient les effets secondaires et les contraintes des bisphophonates. En effet, beaucoup de patient(e)s les supportent plus ou moins mal et il est important de prendre des précautions au moment où on les prend.
Comment soigner l’ostéoporose sans bisphosphonates ?
D’ailleurs, Prolia est souvent utilisé par des patient(e)s qui supportent mal les bisphophonates. En effet, la Haute Autorité de Santé (HAS), en France, « considère que ce médicament ne doit être utilisé qu’en deuxième intention, en relais des bisphosphonates ».
Les protéger des effets rebonds du Prolia avec des bisphosphonates serait alors délicat, et dans certains cas, impossible, en particulier si les intolérances sont trop élevées.
Stratégie alternative
Combiner les effets
On peut alors envisager la stratégie suivante : elle pourrait être utilisée pour des personnes ne supportant pas les bisphosphonates ou des personnes souhaitant diminuer voire arrêter les doses de Prolia.
Une personne atteinte d’ostéoporose, avec des risques importants de fractures, utiliserait un médicament comme Prolia pendant quelques semestres. Cela lui permettrait de faire remonter significativement sa densité osseuse. Et donc de diminuer les risques de fractures.
Nous savons toutes et tous l’importance de la stimulation osseuse par des exercices physiques adaptés.
Au fur et à mesure du renforcement osseux dû au médicament, cette personne adaptera son activité physique. Il s’agira de mener des exercices aussi intenses que ce que son squelette est à même de supporter.
Après quelques mois, cette personne aurait ainsi un double bénéfice :
-
- un renforcement osseux lié au Prolia et
- un renforcement osseux lié au programme de reminéralisation naturelle.
Dès que la reminéralisation sera suffisamment importante, la personne pourra alors diminuer les doses de Prolia. Théoriquement, cela peut se faire en espaçant les doses ou en diminuant les quantités.
Arrêter ou espacer les doses de Prolia ?
En effet, Prolia est administré sous forme d’injections (piqûres) de 60 mg de médicaments tous les 6 mois.
En pratique, les médecins qui accompagnent les personnes qui souhaitent arrêter Prolia peuvent diminuer progressivement les doses en maintenant le rythme des injections à 6 mois. Ils commencent par passer à une demi-dose 30 mg, puis à un quart de dose 15 mg… si la situation osseuse est favorable.
Il est alors éventuellement possible de continuer à utiliser Prolia sur des durées beaucoup plus longues, en diminuant drastiquement les risques d’effets secondaires à long terme.
Après l’arrêt, il serait également possible de prévoir des périodes longues sans traitement médicamenteux. Il conviendra d’avoir un bon suivi médical, tout en continuant le programme de reminéralisation naturelle. Celui-ci, mené avec suffisamment d’intensité et de régularité, permet en effet de maintenir une minéralisation osseuse suffisante.
Car, souvenons-nous en, le renforcement osseux est possible jusqu’à plus de 90 ans !
Bien sûr, une telle démarche ne peut être menée qu’en liaison étroite avec un spécialiste. Notre rhumatologue supervisera le traitement. Il vérifiera que la minéralisation osseuse est suffisante pour que les risques de fractures soient sous contrôle. Il vérifiera que la déminéralisation osseuse après l’arrêt du denosumab reste dans des limites raisonnables. C’est extrêmement important pour limiter les risques de fractures des vertèbres et leurs conséquences dramatiques.
Et il ne faudra jamais arrêter les bonnes pratiques de reminéralisation naturelle : la déminéralisation recommence dès qu’on arrête…
Conclusion sur le denosumab (Prolia – Xgeva) et son arrêt
Arrêter le Denosumab (Prolia – XGeva) ?
Prolia est très décrié depuis l’été 2018.
Il suffit de regarder sur les forums, sur internet et dans la presse pour constater le danger de Prolia, ou plutôt les multiples dangers mentionnés.
Toutefois, les médecins ont constaté, notamment en Suisse (où le médicament n’est pas interdit), qu’à l’arrêt du médicament Prolia (denosumab), les risques de fractures peuvent remonter en flèche en quelques mois.
Prolia n’améliore la densité osseuse que durant la durée du traitement, et quelques mois supplémentaires.
On n’est pas certain, pour autant, que Prolia ait un réel effet positif sur les risques de fractures d’après une étude publiée en 2023.
Pourquoi arrêter les injections de Prolia, alors ?
La question ne serait-elle pas plutôt : pourquoi démarrer Prolia, alors ?
Ne vaudrait-il pas mieux, devant les doutes qui existent quant à l’efficacité de Prolia, mettre en place un programme personnalisé de reminéralisation naturelle, sans médicament ?
Effets à long terme du Prolia
Arrêter le dénosumab peut être nécessaire notamment en cas d’effets indésirables importants (il y en a rarement, mais cela existe). Mais aussi, parce que les risques d’inconvénients et les effets secondaires du Prolia augmentent lentement, à long terme, avec la durée d’utilisation.
Autrement dit, il y a plus d’effets indésirables à long terme du Prolia, car chaque année supplémentaire d’utilisation ajoute des risques supplémentaires…
Cela est vrai pour toute substance chimique, d’ailleurs : ce n’est pas spécifique à Prolia.
Il est théoriquement possible, alors, de limiter les risques d’effets indésirables à moyen et long terme en diminuant progressivement les doses de Prolia, puis en les arrêtant, au moins momentanément. Toutefois, sans mesures de prévention, on risque d’affaiblir à nouveau gravement son squelette… et de subir des fractures…
Stratégie favorable (?)
Une stratégie plus favorable consiste alors à combiner différents effets positifs sur la densité osseuse :
- les effets positifs à court terme du Prolia sur la densité osseuse
- et les effets positifs d’un programme de reminéralisation naturelle à long terme.
Les seconds effets prendront le relais des premiers effets progressivement.
Le Prolia permet de densifier suffisamment les os majeurs du squelette pour qu’ils soient en mesure de supporter des stimulations suffisantes pour se renforcer de manière naturelle.
Quand la minéralisation est suffisante (densité osseuse), il est alors possible, progressivement, de diminuer (ou d’espacer), voire de suspendre l’utilisation du Prolia.
Superviser la démarche
Naturellement, une telle stratégie ne peut être tentée que sous la supervision d’une expertise médicale avérée. Votre médecin vérifiera de manière précise et personnelle ce qui vous est possible sur le plan physique, compte tenu de l’état structurel de votre squelette.
Il est donc important d’avoir toute confiance en lui, et de se souvenir qu’il est impossible d’éviter tous risques dans la vie.
Le jeu en vaut vraiment la chandelle. Aussi bien sur le plan osseux que sur le plan de la santé générale.
Car la reminéralisation naturelle a un impact positif sur tous les aspects de la santé durable. Et ce, jusqu’à plus de 90 ans. Y compris quand nous avons encore des os solides !
Vous pouvez d’ailleurs demander le petit livret gratuit sur la reminéralisation osseuse en bas de l’article.
Prenons soin de nous !
Nous en valons la peine.
Sources sur le denosumab (Prolia – Xgeva)
Olivier Lamy, Elena Gonzalez-Rodriguez, Delphine Stoll, Bérengère Aubry-Rozier, Dénosumab en routine clinique: précautions à prendre avant, pendant et après, Rev Med Suisse 2017; volume 13. 863-866
PROLIA (denosumab), anticorps monoclonal, Avis de la commission de la Transparence, Haute Autorité de Santé, Paris, 25 juillet 2018
Les médicaments de l’ostéoporose, Fiche BUM, Haute Autorité de Santé, Paris, Avril 2019, 6 pages
Risque accru de fracture vertébrale après l’arrêt de denosumab, Ostéoporose Canada, Toronto, 23 octobre 2018,
Le Denosumab, Ostéoporose Canada, Toronto, juillet 2019
« Dénosumab : fractures vertébrales multiples à l’arrêt » Rev Prescrire 2018 ; 38 (418) : 584.
Karine Briot, Christian Roux, Thierry Thomas, Hubert Blainc, Daniel Buchond, Roland Chapurlate, Françoise Debiais, Jean-Marc Ferong, Jean-Bernard Gauvain, Pascal Guggenbuhl, Eric Legrand, Anne-Marie Lehr-Drylewicz, Eric Lespessailles, Florence Tremollieres, Georges Weryha, Bernard Cortet, Actualisation 2018 des recommandations françaises du traitement de l’ostéoporose post-ménopausique, Revue du rhumatisme, 85(2018), pages 428–440
Aliya Aziz Khan, MD,FRCP,FACP, FACE, Hajar Abu Alrob, MSc, Iman M’Hiri, MSc, Hosay Said, MD, Sharjil Hussain, MD, Ismail Hweija, Salman Iqbal, MSc, Shawn K Davison, PhD, Romanovschi Mihai, Hafsa Haneef, Mona Qutub, Heather Zariffeh, SUN-377 Efficacy of Low Dose Denosumab in Maintaining Bone Mineral Density in Postmenopausal Women with Osteoporosis: A Real World, Prospective Observational Study, Journal of the Endocrine Society, Volume 4, Issue Supplement_1, April-May 2020, SUN–377
Houchen Lyu, Sizheng S Zhao, Kazuki Yoshida, Sara K Tedeschi, Chang Xu, Sagar U Nigwekar, Benjamin Z Leder, Daniel H Solomon, Delayed Denosumab Injections and Bone Mineral Density Response: An Electronic Health Record-based Study, The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 1° Mai 2020, 105(5):1435-1444
Prolia 60 mg solution injectable en seringue préremplie : denosumab, Notice – information de l’utilisateur, Amgen, janvier 2020
Oui, je veux recevoir mon livret :
"Comment reminéraliser mes os en 8 étapes".
Et je serai tenu(e) au courant des nouveaux articles.
Mon adresse restera confidentielle (cf. politique de confidentialité).
Nouvelle Édition (2022)