La thyroïde (TSH) a une forte influence sur vos os, sur leur santé et, en cas de troubles, de dérèglement, peut entraîner de la déminéralisation : ostéopénie puis ostéoporose.
Nous allons donc faire le point pour déterminer quels signes doivent vous alerter et ce que vous pouvez faire pour protéger votre squelette.
Sommaire
1. Introduction sur la thyroïde (TSH) et la santé osseuse (ostéoporose, ostéopénie)
2. Comprendre la thyroïde
3. Hyperthyroïdie et os (ostéopénie, ostéoporose)
4. Hypothyroïdie et os
5. Et si c’était Hashimoto ?
5. Les traitements thyroïdiens et les os
6. Quand suspecter un problème de thyroïde (et quoi demander)
7. “Je fais tout bien… et pourtant je perds de l’os”
8. Prévention et actions concrètes
9. Ce que disent les études scientifiques
10. FAQ – Thyroïde, TSH, ostéoporose : ce qu’il faut savoir
11. Conclusion et appel à l’action
12. Sources – Thyroïde, ostéoporose & ostéopénie
1. Introduction sur la thyroïde (TSH) et la santé osseuse (ostéoporose, ostéopénie)
“Je mange équilibré, je bouge, je prends soin de moi… alors pourquoi mes os se fragilisent-ils ?”
Parfois, la réponse se cache… dans la thyroïde.
Vous avez peut-être reçu un diagnostic d’ostéoporose ou d’ostéopénie.
Pourtant, vous mangez bien. Vous faites attention à votre santé.
Alors, pourquoi vos os se fragilisent-ils ?
Est-ce la thyroïde ?
Cette petite glande, dans le cou, contrôle beaucoup de choses dans le corps.
En effet, si elle fonctionne trop vite ou si son traitement est mal réglé, vos os peuvent se dégrader sans bruit.
Et si la thyroïde fonctionne trop vite trop longtemps, ce sont l’ostéopénie puis l’ostéoporose qui s’installent.
Même si vos analyses sont « presque normales », il peut y avoir un risque.
Beaucoup de femmes sous traitement thyroïdien perdent de la masse osseuse sans le savoir.
Dans cet article, vous allez découvrir :
- comment la thyroïde influence vos os,
- quels signes doivent vous alerter,
- ce que vous pouvez faire pour protéger votre squelette et lutter contre l’ostéopénie et l’ostéoporose.
À la fin, vous pourrez aussi recevoir un livret gratuit pour aller plus loin.
Car comprendre, c’est déjà agir.
Et vous allez comprendre qu’il est tout à fait possible d’agir très efficacement !
2. Comprendre la thyroïde
La thyroïde est une petite glande.
Elle est située à la base du cou.
On ne la voit pas, mais elle est très importante.
Son rôle ?
Elle fabrique des hormones.
Ces hormones agissent comme des messagers.
Ainsi, elles disent au corps : “Vas-y, fonctionne vite” ou “Ralentis un peu”.
Ces hormones influencent :
- le cœur,
- la température du corps,
- la digestion,
- le cerveau,
- les muscles,
- et… les os.
Quand la thyroïde fonctionne trop vite, les os se renouvellent trop vite aussi.
Mais ils n’ont pas le temps de bien se reconstruire.
Résultat : ils deviennent plus fragiles.
Quand elle fonctionne trop lentement, les os peuvent aussi souffrir.
Pas directement, mais à cause de la fatigue, du manque d’énergie, de la prise de poids, qui font bouger moins.
Tout cela peut accélérer la perte osseuse, surtout après la ménopause.
3. Hyperthyroïdie et os (ostéopénie, ostéoporose)
L’hyperthyroïdie veut dire que la thyroïde fonctionne trop vite.
Quand la thyroïde travaille trop vite, on parle d’hyperthyroïdie.
Cela peut venir :
- d’une maladie (comme Basedow),
- d’un traitement trop fort (comme un dosage trop élevé de Levothyrox).
Même si les hormones dans le sang semblent « presque normales », il peut y avoir un problème. On parle alors d’hyperthyroïdie subclinique. La TSH est trop basse, mais on ne s’en rend pas compte tout de suite.
Quand la thyroïde est trop active, elle envoie trop d’hormones dans le corps.
Résultat : tout s’accélère.
Ainsi, le cœur bat plus vite, on transpire, on perd du poids… et les os se fragilisent.
Pourquoi ?
Parce que les os sont vivants.
Ils se détruisent et se reconstruisent sans arrêt.
Ce cycle est normal.
Mais si la thyroïde s’emballe, les os se détruisent trop vite : l’ostéopénie et l’ostéoporose se mettent à ronger nos os.
Et ils n’ont pas le temps de se reconstruire comme il faut.
Même sans symptômes visibles
Parfois, on ne se sent pas malade.
On n’a pas de signes forts.
Mais les analyses montrent une TSH trop basse (c’est une hormone qui contrôle la thyroïde).
C’est ce qu’on appelle une hyperthyroïdie “silencieuse” ou “subclinique”.
Même dans ce cas, les os peuvent souffrir.
Surtout chez les femmes après 50 ans.
Les études montrent alors un risque plus élevé de fractures, surtout au dos (vertèbres) et au poignet.
Et si vous prenez un traitement thyroïdien ?
Certaines femmes prennent de la Levothyroxine (ou un autre traitement à base de T4) pour compenser une hypothyroïdie.
Mais si la dose est trop forte, cela revient à “trop stimuler” le corps.
La TSH chute donc, comme dans une vraie hyperthyroïdie.
Et les os peuvent alors se déminéraliser.
C’est pourquoi il est important de :
- d’abord bien surveiller la TSH,
- puis ne pas laisser la TSH trop basse pendant des mois ou des années,
- enfin ajuster le traitement si besoin.
4. Hypothyroïdie et os
L’hypothyroïdie, c’est quand la thyroïde ne travaille pas assez.
Elle produit trop peu d’hormones.
Le corps fonctionne alors au ralenti :
- on se sent fatiguée,
- on prend du poids,
- on a froid facilement,
- on bouge moins.
Et pour les os ?
L’hypothyroïdie ne détruit pas directement les os.
Mais elle peut les affaiblir de façon indirecte :
- Moins d’énergie → on bouge moins,
- Moins d’activité → les os sont moins stimulés,
Le métabolisme ralenti peut aussi perturber le renouvellement osseux.
À long terme, cela peut favoriser la perte osseuse, surtout si on est déjà ménopausée.
Attention au traitement
Pour soigner l’hypothyroïdie, on prend souvent de la Levothyroxine.
C’est utile et nécessaire. Mais si la dose est trop forte, la TSH peut devenir trop basse. Et alors là, le corps agit comme s’il était en hyperthyroïdie.
Résultat : les os peuvent se fragiliser, même si vous pensez être bien soignée.
Il est donc important de :
- bien doser son traitement,
- faire contrôler sa TSH régulièrement,
- surveiller ses os si l’on est sous traitement depuis longtemps.
5. Et si c’était Hashimoto ?
Chez beaucoup de femmes, l’hypothyroïdie vient d’une maladie appelée thyroïdite de Hashimoto.
En fait, c’est une maladie auto-immune.
Le corps attaque ainsi doucement la thyroïde.
Elle devient alors paresseuse.
Et, au final, tout le corps ralentit.
Résultat :
- On prend du poids.
- On est fatiguée.
- On bouge moins.
Et donc, les os se fragilisent petit à petit, sans bruit.
Même avec un traitement comme le Levothyrox, il n’est pas toujours facile de stabiliser la TSH.
Et parfois, on passe sans le savoir par des phases de TSH trop basse… ou trop haute.
En effet, les deux peuvent être mauvaises pour les os.
=> Si vous avez une hypothyroïdie, demandez donc à votre médecin :
“Est-ce que ce ne serait pas Hashimoto ? Est-ce qu’on peut vérifier les anticorps ?”
Car comprendre la vraie cause aide à mieux se protéger.
6. Les traitements thyroïdiens et les os
Les médicaments pour la thyroïde sont souvent indispensables.
Mais ils peuvent aussi influencer la solidité de vos os.
Levothyroxine (T4)
C’est le traitement le plus courant pour l’hypothyroïdie.
Il aide en effet à remplacer les hormones que la thyroïde ne produit plus.
Mais si la dose est trop élevée, cela fait baisser la TSH. Et quand la TSH est trop basse :
- les os se renouvellent trop vite,
- ils deviennent alors plus fragiles,
- le risque de fracture augmente donc.
C’est encore plus vrai chez les femmes ménopausées.
Bon à savoir : même une TSH un peu trop basse, pendant plusieurs mois ou années, peut abîmer l’os sans provoquer de symptômes.
Traitements antithyroïdiens
Pour les personnes en hyperthyroïdie, on peut donner des médicaments pour ralentir la thyroïde.
Quand ce traitement est bien ajusté, il peut alors :
- d’abord, stopper la perte osseuse,
- mais aussi améliorer la densité osseuse.
Ainsi de nombreuses femmes voient même leurs os se renforcer après la stabilisation de leur thyroïde.
Ce qu’il faut retenir
- Le bon traitement peut sauver vos os,
- Un dosage mal adapté peut les fragiliser,
- Il faut donc vérifier régulièrement la TSH,
- Et penser à contrôler la santé osseuse, surtout après 55 ans.
7. Quand suspecter un problème de thyroïde (et quoi demander)
Un déséquilibre de la thyroïde peut passer inaperçu.
Les signes sont parfois flous.
Ou mis sur le compte de l’âge, du stress, ou de la ménopause.
Des signes qui doivent vous alerter
Si vous avez :
- une fatigue persistante,
- un ralentissement général (hypothyroïdie),
- ou au contraire un cœur qui bat vite, des sueurs, une perte de poids sans raison (hyperthyroïdie),
- des changements d’humeur ou de sommeil,
- ou encore une ostéopénie ou une ostéoporose inexpliquée,
=> Cela peut venir de votre thyroïde.
Même si vous prenez déjà un traitement, il peut être mal dosé.
Et abîmer vos os en silence (ostéopénie puis ostéoporose), si la TSH (l’hormone de la thyroïde) est trop basse.
Que demander à votre médecin
Si vous avez un doute, ou une ostéoporose sans cause évidente, vous pouvez demander :
- d’abord une prise de sang avec :
• TSH
• T3 libre
• T4 libre - puis un contrôle de votre densité osseuse (DMO)
- enfin une vérification de votre traitement actuel.
Vous pouvez dire simplement :
« J’ai appris que la thyroïde pouvait fragiliser les os. Est-ce qu’on peut vérifier si tout est bien réglé ? »
C’est effectivement une question légitime.
Et importante.
8. “Je fais tout bien… et pourtant je perds de l’os”
C’est une phrase qu’on entend souvent.
Trop souvent.
« Je mange équilibré, je marche tous les jours, je prends mes compléments, je fais attention… Alors pourquoi j’ai de l’ostéoporose ? »
Parfois, tout semble bien… mais quelque chose agit en sous-marin.
C’est souvent la thyroïde.
Certaines femmes vivent ça pendant des années :
- Elles sont fatiguées, mais on leur dit que c’est « normal ».
- Elles prennent du Levothyrox, mais leur TSH reste basse.
- Elles découvrent un jour une fracture ou une DMO très basse.
Et elles culpabilisent.
Pensent avoir fait une erreur.
Ou même ne plus rien contrôler.
Mais ce n’est pas leur faute.
Ce qu’il faut, ce n’est pas se blâmer.
Il s’agit plutôt de comprendre.
Et, ensuite, agir à temps.
Quand la thyroïde est bien suivie, et que les os sont surveillés, on peut ainsi limiter la casse.
Et parfois, très souvent, d’ailleurs, améliorer la situation.
9. Prévention et actions concrètes
Même si vous avez un souci de thyroïde (TSH), vous pouvez protéger vos os contre l’ostéoporose et l’ostéopénie.
Voici ce qui peut faire une vraie différence.
1. Surveiller votre thyroïde
- Faites contrôler régulièrement votre TSH, surtout si vous prenez de la Levothyroxine.
- Ne laissez pas votre TSH trop basse, sauf indication médicale spéciale.
- Si vous êtes traitée pour hyperthyroïdie, suivez bien les doses.
2. Bouger tous les jours
- Marcher, monter des escaliers, faire du renforcement.
- Le mouvement stimule vos os.
- Même 20 minutes par jour, c’est déjà bien.
3. Manger pour vos os
En soignant votre alimentation, vous pouvez apporter (sauf vitamine D et cas particulier), tout ce dont vos os ont besoin :
- Vitamine D (supplément indispensable au moins en automne et en hiver, toute l’année dans la majorité des cas).
- Protéines (poisson, œufs, légumineuses) pour construire la trame osseuse.
- Calcium (laitages fermentés si vous les supportez, sardines, eaux riches…).
- Vitamine K1 (légumes à feuilles vert sombre), K2 (aliments fermentés, œufs…).
- Vitamine C pour aider à fabriquer le collagène osseux.
4. Éviter ce qui abîme les os
- Le tabac, l’alcool, le stress chronique.
- Les régimes très pauvres ou déséquilibrés.
- Les traitements mal ajustés.
5. Faire un contrôle osseux
- Une densitométrie osseuse (DMO) est simple et indolore.
- Elle permet de savoir où vous en êtes.
- Parlez-en à votre médecin, surtout après 55 ans ou si vous êtes sous traitement thyroïdien.
10. Ce que disent les études scientifiques
Les liens entre thyroïde (TSH) et santé osseuse (ostéoporose – Ostéopénie) sont bien étudiés.
Voici d’ailleurs ce que la recherche montre clairement :
1. L’hyperthyroïdie fragilise les os
Quand la thyroïde est trop active, les os se renouvellent trop vite.
Ils deviennent donc plus poreux.
Des études montrent ainsi une perte de 10 à 20 % de la densité osseuse chez certaines femmes.
Le risque de fracture augmente alors, surtout au niveau des hanches, des poignets et du dos.
2. Une TSH trop basse augmente le risque
Même sans hyperthyroïdie visible, une TSH basse (par exemple à cause d’un traitement trop fort) peut accélérer la déminéralisation osseuse.
Cela concerne surtout les femmes ménopausées.
3. L’hypothyroïdie peut aussi avoir un impact
Elle ralentit le métabolisme.
Cela fait bouger moins et réduit la stimulation des os.
Le lien est moins direct, mais bien réel.
4. Les traitements mal dosés sont un vrai danger
Une dose trop forte de Levothyroxine peut abaisser la TSH et affaiblir l’os sans symptômes visibles.
Des études de 2023–2024 montrent une baisse de densité osseuse chez les femmes traitées avec une TSH < 0,5.
11. FAQ – Thyroïde, TSH, ostéoporose : ce qu’il faut savoir
La thyroïde peut-elle vraiment abîmer mes os ?
Oui. Quand elle fonctionne trop vite (hyperthyroïdie), les os se renouvellent mal. Ils deviennent alors plus fragiles. Même une TSH un peu trop basse peut donc suffire à abîmer l’os avec le temps.
J’ai une ostéoporose et je prends du Levothyrox. Dois-je m’inquiéter ?
Pas forcément. Mais il faut surveiller votre TSH régulièrement. Si elle est trop basse, votre traitement peut fragiliser vos os. Demandez à votre médecin si le dosage est bien adapté.
J’ai une TSH basse mais je n’ai pas de symptômes. Est-ce grave pour mes os ?
Cela peut l’être. On appelle ça une hyperthyroïdie subclinique. Même sans symptômes, elle peut alors accélérer la perte osseuse, surtout après la ménopause.
L’hypothyroïdie abîme-t-elle les os ?
Indirectement, oui. Elle ralentit le corps. On bouge donc moins. Le métabolisme est alors plus lent. Ainsi, les os sont moins stimulés. Finalement, cela peut favoriser la déminéralisation.
Quel est le bon dosage de TSH pour mes os ?
En général, une TSH entre 1 et 2,5 mUI/l est idéale chez les femmes adultes. En dessous de 0,5 mUI/l, le risque pour les os augmente. Mais chaque cas est différent. Votre médecin saura adapter.
Faut-il faire une densitométrie osseuse si j’ai un problème de thyroïde ?
Oui, surtout après 55 ans ou si vous êtes sous traitement thyroïdien depuis plusieurs années. Cela permet alors de voir l’état de vos os et d’agir à temps.
Y a-t-il des solutions naturelles pour protéger mes os ?
Oui. En effet, le mouvement, l’exercice physique très bien choisi et très ciblé, une alimentation riche en protéines et calcium, et certains autres nutriments sont essentiels. Mais il faut d’abord vérifier si votre thyroïde est bien équilibrée.
12. Conclusion et appel à l’action
Vous l’avez vu : la thyroïde peut jouer un rôle majeur dans la santé de vos os.
Parfois, elle les affaiblit sans bruit.
Même quand on croit faire tout bien.
Mais bonne nouvelle : vous pouvez reprendre la main.
En effet, en surveillant vos analyses, en bougeant, en mangeant mieux, et surtout, en comprenant mieux ce qui se passe, vous pouvez agir pour éviter des fractures et protéger votre autonomie.
Ne restez pas seule avec vos doutes.
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Parce que vos os méritent votre attention.
Et parce que vous méritez de savoir.
13. Sources – Thyroïde, ostéoporose & ostéopénie
=> Enfin, pour les curieuses : quelques références simples
- Common Thyroid Medicine Linked to Bone Loss, RSNA, 25 novembre 2024
- DDre Elisabeth Lerchbaum, Thyroïde et os, Universimed, 24.10.2023
- Thyroid disease and bone health, Royal Osteoporosis Society, décembre 2021
- Christina D. Wirth, Manuel R. Blum, Bruno R. da Costa, et al. Subclinical Thyroid Dysfunction and the Risk for Fractures: A Systematic Review and Meta-analysis. Ann Intern Med. 2014; 161:189-199.
Ces sources sont sérieuses, utilisées par les médecins et chercheurs.
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