Douleur de l’ostéoporose : la casser avec les bons antalgiques (médicaments) ?

Douleur de l’ostéoporose : la casser avec les bons antalgiques (médicaments) ?

Des médicaments antalgiques contre la douleur de l’ostéoporose ?

Nous allons voir qu’il existe des solutions très efficaces pour nous débarrasser de la douleur, y compris celle liée à l’ostéoporose : les différents médicaments antalgiques disponibles en pharmacie.

Vous avez déjà eu des douleurs pénibles et récalcitrantes. Dans le dos, par exemple, dans le bas du dos, ou ailleurs…

Moi aussi. Je suis dans le même cas que vous !

Et cela nous a parfois causé des souffrances particulièrement pénibles, insupportables, même !

Pas moyen de nous soulager, de trouver une position confortable ou apaisante.

Un vrai cauchemar, en fait !

Parfois, nous nous demandons si ce n’est pas lié à un début(?) d’ostéoporose.

Et pourtant, théoriquement, on nous dit partout que tant qu’il n’y a pas de fracture, l’ostéoporose ne fait pas souffrir.

C’est vrai. Et en même temps, parfois, les fractures ne sont pas franches.

Il s’agit de fêlures qui peuvent être particulièrement invalidantes, éprouvantes, douloureuses, quoi !

En outre, il vous est déjà arrivé d’avoir d’autres douleurs pénibles, des douleurs qui vous pourrissent la vie…

Aussi, j’ai écrit cet article pour faire le point avec vous sur les solutions qui existent pour casser rapidement la douleur.

Et dans cet article, je vais me concentrer sur les médicaments anti-douleurs : les antalgiques pour casser la ou les douleur(s) de l’ostéoporose.

Vous pourrez aussi voir d’autres moyens envisageables (sans médicaments) dans un autre article que vous trouverez en cliquant ici…

casser la douleur de l'ostéoporose avec des médicaments antalgiques

Plan de l’article

Des médicaments antalgiques contre la douleur de l’ostéoporose ?

Des solutions pour casser la douleur, y compris en cas d’ostéoporose

La douleur

Douleur à court terme (douleur aiguë)

Douleur chronique

Récapitulatif sur la douleur

Casser la douleur sur son trajet

Comment choisir ?

Le classement des antalgiques par l’OMS

Les médicaments contre la douleur liée à l’ostéoporose

Le palier 1

Palier 2

Le palier 3

Autres molécules (médicaments) pour casser la douleur de l’ostéoporose

Comment casser la douleur de l’ostéoporose avec les médicaments ?

(Très) faible douleur

Douleur modérée ou tolérable liée à un organe

Douleur modérée ou tolérable liée à un nerf

La douleur sévère ou intolérable

Douleur réfractaire

Conclusion sur les médicaments contre la douleur de l’ostéoporose

Récapitulatif sur les médicaments antalgiques contre la douleur de l’ostéoporose

Palier 1

Le paracétamol, médicament antalgique contre la douleur modérée de l’ostéoporose
Les AINS, Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS) contre les douleurs modérées

Palier 2

La codéine, la dihydrocodéine et le tramadol contre les douleurs intenses
Spécificités de la codéine,
Spécificité de la dihydrocodéine,
Le tramadol, contre les douleurs intenses

Palier 3

Les antalgiques du palier 3 contre les douleurs très intenses et rebelles
La buprénorphine, contre les douleurs très intenses et rebelles
Le fentanyl, contre les douleurs très intenses et rebelles

Sources

 

Des solutions pour casser les douleurs, y compris en cas d’ostéoporose

Parce qu’il est possible de lutter très efficacement contre la douleur.

Oui ! Nous pouvons « casser » la douleur, y compris celle liée aux fractures de l’ostéoporose, par des médicaments antalgiques.

Car, comme nous le savons, il existe des centres médicaux spécialisés contre la douleur (centres anti-douleurs), et il existe des unités de soins palliatifs.

Leur réputation est parfois sulfureuse : ils utilisent des produits très puissants qui peuvent nous effrayer.

Néanmoins, ils ont entre leurs mains des antalgiques qui permettent de casser toutes les douleurs, y compris les plus effrayantes !

Ils sont à utiliser avec précaution, bien sûr !

Le but de cet article est donc de nous aider à faire le point sur ce qui existe :

  • en abordant par les solutions les plus puissantes,
  • mais aussi, en traitant également des solutions plus courantes…

Ensemble nous allons voir les effets sur la douleur des différentes familles d’antalgiques.

Nous verrons aussi les risques qu’ils entraînent, ainsi que quelques précautions à prendre…

La douleur

Mais avant tout, intéressons-nous à la douleur elle-même.

La douleur à court terme (douleur aiguë)

Quand vous vous coupez avec une lame, ou que vous vous piquez avec une aiguille, c’est une douleur aiguë.

Cela signifie tout simplement que cette douleur ne va pas durer très longtemps.

Évidemment, quand la douleur se manifeste, c’est dans la plupart des cas un signal d’alarme. En tout cas, un signal d’anomalie…

Le plus souvent, il s’agit d’intervenir rapidement pour régler un problème, supprimer une agression, prendre soin de nous… Dès suppression de la cause, la douleur commence à s’estomper pour disparaître en quelques temps.

Le trajet de la douleur aiguë est très simple.

La douleur naît dans un organe pourvu de nerfs sensitifs (la peau, par exemple). Ce nerf sensitif perçoit l’agression (la coupure de la peau).

Il transmet immédiatement l’information vers le système nerveux central (moelle épinière et encéphale, qui contient le cerveau).

Le plus souvent, l’information douloureuse passe par la moelle épinière (à l’intérieur de la colonne vertébrale).

Enfin, le signal de douleur arrive au cerveau qui l’interprète et nous pousse à agir…

La douleur chronique

Plus de 3 mois

Les experts parlent de douleur chronique quand elle dure plus de 3 mois. C’est donc très, très long !

C’est par exemple une douleur dans les « reins » (au niveau des lombaires : un mal de dos) qui s’installe et s’éternise.

Vous avez peut-être déjà vécu cela…

Et vous savez donc que ces douleurs chroniques sont généralement des cas bien plus compliqués à traiter que la douleur aiguë…

Il peut arriver qu’il soit difficile de traiter le problème entraînant la douleur.

Ainsi, une plaie qui ne cicatrise pas pourra rester douloureuse très longtemps…

C’est aussi le cas de l’arthrose. Rien d’anormal dans ce cas : la douleur trouve bien son origine dans une lésion d’un organe.

Même s’il est vrai que les douleurs ressenties en arthrose (et dans d’autres domaines) ne sont pas toujours liées à la gravité de l’atteinte…

Vous le savez : la douleur est capricieuse !

Il peut aussi arriver que la douleur provienne d’un problème sur les nerfs ou sur leur trajet et non d’un problème dans un organe.

C’est ce que l’on appelle les douleurs neuropathiques : les douleurs causées par les nerfs.

Le cerveau interprète alors la douleur comme venant de l’extrémité du nerf endommagé. Il ne comprend pas que le signal est créé par un « piratage » du réseau de câbles que sont nos nerfs.

C’est le cas d’une sciatique : notre nerf sciatique relie notre jambe au système nerveux central.

Il peut lui arriver d’être pincé entre deux vertèbres ou par un muscle.

Et c’est alors que nous avons mal à la fesse, à l’arrière de la cuisse ou dans les mollets, voire le pied…

Il peut également arriver que l’origine de la douleur soit, au moins en partie, dans le cerveau.

A la limite, si cette thèse était vraie, cela signifierait que certaines personnes pourraient ressentir des douleurs créées entièrement par le cerveau.

Ce pourrait être le cas de certains maux de tête, de certains maux de ventre, de certaines douleurs lombaires… Mais cette thèse surprenante est loin d’être acceptée par tous les experts.

Récapitulatif sur la douleur

Dans le cas général, la douleur naît dans un de nos organes : c’est un signal d’alarme.

Elle est captée et transmise par un nerf périphérique : un nerf sensitif.

Elle traverse la moelle épinière qui l’amène au cerveau.

Le cerveau l’interprète, l’amplifie ou la diminue en fonction de différents paramètres, et notamment des perspectives d’évolution de la douleur…

Car le cerveau joue un très grand rôle : il est actif dans l’interprétation de la douleur…

Si notre vie va bien, la douleur sera moins pénible que si nous avons de gros soucis.

Si nous pensons que la douleur va disparaître rapidement, elle sera moins violente que la même douleur qui nous inquiète.

Car, de fait, notre cerveau est capable de produire des molécules anti-douleurs à action rapide.

Des molécules dont les mécanismes d’action sont très proches de certains médicaments antalgiques.

Ces « médicaments » antalgiques naturels s’appellent des endorphines, ce qui signifie « morphine endogène ».

Mais comme ces molécules ont une durée d’action un peu courte, au goût de beaucoup d’être humains, d’autres solutions ont été inventées.

Casser la douleur sur son trajet

Alors les pharmaciens ont inventé toutes sortes de médicaments antalgiques pour calmer les douleurs.

Ces médicaments peuvent calmer la douleur

  • à la source (à l’endroit où elle naît),
  • à l’endroit où elle est récupérée (nerf périphérique),
  • sur son trajet (moelle épinière),
  • dans son lieu d’interprétation (le cerveau).

Mais en fait, ce qui nous importe, c’est le fait que le médicament nous soulage.

Peu nous importe la façon dont il fonctionne, du moment qu’il fonctionne…

Un instant, néanmoins !

Il est important aussi que le médicament soit sûr. Quel serait l’intérêt si, pour ne plus ressentir la douleur, nous devions perdre la conscience ?

Dans certains cas, on ne sait pas faire autrement. Pour empêcher que les malades souffrent trop, on les met dans une sorte de coma artificiel.

Ils ne souffrent plus, mais ils ne vivent plus vraiment, non plus.

En fait, dans la plupart des cas, ce que nous recherchons, c’est de rester conscient, éveillé, vivant… tout en subissant bien moins la douleur.

C’est évident !

C’est pour cela qu’il existe tant de solutions différentes pour casser la douleur : elles ont chacune leurs indications complémentaires, leurs avantages et leurs inconvénients.

Comment choisir ?

Pour choisir le bon antalgique (médicaments) contre la douleur de l’ostéoporose (ou autre), nous allons devoir faire des compromis.

Il va falloir choisir entre ce qui va nous soulager, ce qui est sûr pour nous, et ce qui nous est accessible.

Les conditions d’accessibilité sont à prendre en compte, car tous les médicaments ne sont pas en vente libre.

Certains médicaments ne sont disponibles que sur prescription médicale : il nous faudra une ordonnance pour l’obtenir.

D’autres médicaments sont réservés aux hôpitaux : les plus puissants, les plus rapies et, en même temps, les plus dangereux.

Mais sans plus attendre, voyons ce qui nous est disponible pour « casser » les douleurs, y compris celles de l’ostéoporose.

Gardons toutefois à l’esprit que le traitement des douleurs chroniques (de longue durée) implique un suivi médical régulier pour évaluer les conséquences négatives et adapter les traitements.

Enfin, souvenons-nous que des insuffisances rénales (reins) ou hépatiques (foie), certaines maladies, certaines allergies, la grossesse et l’allaitement limitent le choix de médicaments antalgiques utilisables (en cas d’ostéoporose ou autre douleur, d’ailleurs).

Si c’est votre cas, parlez-en à votre pharmacien et/ou à votre médecin.

Le classement des antalgiques par l’OMS

Nous avons de la chance : l’Organisation Mondiale de la Santé nous a facilité le travail.

Elle a classé les différents médicaments contre la douleur en trois catégories : les paliers 1, 2 et 3.

Le palier 1 concerne les douleurs légères à moyennes. Ces médicaments (antalgiques périphériques) agissent principalement là où naissent les douleurs.

Le palier 2 concerne les douleurs moyennes à intenses.

Le palier 3 permet de traiter les douleurs très intenses, voire les douleurs rebelles.

Les paliers 2 et 3 s’attaquent à la douleur dans la moelle épinière et le cerveau. Ces deux organes appartiennent à ce qu’on appelle le SNC (Système Nerveux Central).

Les médicaments contre la douleur de l’ostéoporose

Le palier 1

On y trouve beaucoup d’antalgiques courants, ceux dont nous disposons presque tous à la maison.

Il regroupe le paracétamol, l’aspirine, les AINS (Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens) comme l’ibuprofène ou le diclofénac.

Vous trouvez également dans le palier 1 des molécules plus rares, comme le néfopam et la noramidopyrine. En France, elles sont utilisées dans les hôpitaux.

Au passage, il est intéressant de dire quelques mots sur le Néfopan (nom commercial Acupan, notamment). C’est un antalgique extrêmement puissant (presque aussi puissant que la morphine) destiné à traiter des douleurs aiguës (opérations après fractures, par exemple).
En raison des risques (dépendance, notamment), il n’est disponible en pharmacie que sur ordonnance non renouvelable en France.
En France, le néfopam n’est distribué que sous forme injectable (piqûres), alors qu’il est aussi disponible sous forme orale (comprimés) à l’étranger.

Une grande partie de ces médicaments antalgiques sont disponibles en vente libre en pharmacie, en France.

Il est également possible de les obtenir sur ordonnance, bien sûr.

Ils peuvent entraîner des troubles digestifs (AINS et aspirine), voire des intoxications extrêmement graves en cas de surdosage.

Attention ! L’aspirine et les AINS sont formellement contre-indiqués pour les femmes enceintes de plus de 6 mois.

D’une manière générale, répétons que les femmes enceintes et allaitantes doivent signaler leur état spécifiquement à leur médecin et à leur pharmacien.

Il en va d’ailleurs de même pour toutes les affections aiguës et maladies chroniques que nous pouvons avoir.

Le palier 2

On rentre là dans la zone de médicaments plus puissants, dont la réputation est plus sulfureuse : ce sont des dérivés « faibles » de l’opium.

L’opium, qui vient du pavot, est connu depuis l’antiquité pour ses propriétés contre la douleur.

Les pharmaciens ont donc développé des produits dérivés de l’opium (les opiacés) ou des produits agissant comme l’opium (les opioïdes).

On trouve dans le palier 2 la codéine (opiacé), la dihydrocodéine (opiacé), le tramadol (opioïde). Par contre, le dextropropoxyphène (opioïde) a été interdit en France en 2011 en raison d’abus mortels.

Les médicaments du palier 2 peuvent entraîner de la constipation, de la somnolence, des nausées, des difficultés respiratoires parfois graves.

Ils peuvent être à l’origine de phénomènes de dépendance.

Tous les antalgiques du palier 2 (codéine, dihydrocodéine, tramadol…) ne peuvent être achetés qu’avec une ordonnance, en France.

Tout le monde sait que le tramadol a une réputation quelque peu sulfureuse, ces derniers temps. C’est le plus puissant des antalgiques du palier 2.

En raison d’utilisations excessives fréquentes, une augmentation significative de décès a été constatée ces dernières années.

Les prescriptions sont limitées à 3 mois consécutifs, en France.

En cas de douleurs importantes, il est possible d’utiliser en même temps des médicaments des paliers 1 & 2. Ainsi, ils agissent conjointement en différents points du système nerveux pour renforcer les effets.

Cette combinaison peut vous permettre d’éviter de passer au palier 3, plus délicat à manier.

Le palier 3

Ce sont des médicaments comparables à ceux du palier 2 pour leur mode d’action. Ils sont encore plus puissants !

Ce sont donc des dérivés « forts » de l’opium.

Ils peuvent être utilisés quand ceux du palier 2 sont insuffisants… avec précautions bien sûr.

La morphine et tous ces dérivés fait partie du palier 3. On y trouve également la buprénorphine, le fentanyl…

Ils entraînent les mêmes effets secondaires que ceux mentionnés pour le palier 2, avec des risques d’accident et de dépendance encore plus intenses.

Autres molécules (médicaments) pour casser la douleur de l’ostéoporose

Depuis quelques années, la médecine utilise également d’autres molécules pour lutter contre la douleur, et particulièrement les douleurs chroniques.

Ce sont souvent des médicaments qui ont un effet direct sur le cerveau et l’encéphale.

Sachez que cela existe, sans pour autant que nous entrions ensemble dans les détails.

Comment casser la douleur de l’ostéoporose avec les médicaments ?

Après ce petit tour d’introduction à la lutte contre la douleur, passons à la partie pratique.

D’abord, il s’agit d’évaluer votre douleur.

Elle peut être très faible, tolérable ou difficilement tolérable.

Douleur (très) faible

Si elle est faible, et que vous la supportez telle quelle, vous pouvez ne rien faire de particulier.

Vous pouvez compléter par différentes mesures non médicamenteuses.

Comme par exemple :

  • frotter à proximité de la douleur (pour tromper la moelle épinière),
  • utiliser du chaud ou du froid (à bon escient, en particulier en cas d’inflammation),
  • ou encore, faire de l’exercice physique qui vous convient,
  • utiliser des techniques de connexion de l’esprit et du corps (méditation, pleine conscience…),
  • etc…

Nous n’entrerons pas plus loin dans ces possibilités dans le cadre de cet article. Un autre article aborde ces questions et vous le trouverez ici.

Douleur modérée ou tolérable liée à un organe

Dans ce cas, vous pouvez utiliser des antalgiques du palier 1, sous réserve que :

  • la douleur ait son origine dans un organe (autre que le trajet d’un nerf ou le cerveau),
  • vous tolérez bien un ou plusieurs de ces médicaments (notamment pas de contre-indication).

Douleur modérée ou tolérable liée à un nerf

En cas de douleur liée à un nerf (pincement, par exemple, comme une sciatique), les antalgiques du palier 1 ne sont généralement pas suffisants.

Il est le plus souvent nécessaire de passer à un antalgique du palier 2.

Il faudra aller rendre visite à son médecin préféré pour lui expliquer la situation.

Votre docteur vous donnera éventuellement une ordonnance pour pouvoir acheter un antalgique du palier 2 en pharmacie.

Il est très vraisemblable que vous aurez une grande conversation avec votre médecin.

Il voudra en effet s’assurer que vous ferez un usage limité de ces médicaments.

En effet, les risques sont importants et votre médecin ne voudrait pas qu’il vous arrive des problèmes de santé ou de dépendance…

De fait, certains de ces antalgiques ont des conséquences désagréables (constipation, nausées, somnolence…) voire beaucoup plus graves (respiration).

Votre médecin vous expliquera comment les éviter ou comment les traiter.

Douleur sévère ou intolérable

Dans ce cas, vous pourrez envisager des antalgiques de palier 2.

Ils seront couplés avec des antalgiques du palier 1, si la douleur est liée à un organe (douleur « nociceptive » dans le jargon des médecins).

Ce couplage permettra d’attaquer la douleur à sa source (palier 1) et sur son trajet (palier 2).

Les précautions sont les mêmes que celles mentionnées au paragraphe précédent (médecin et ordonnance)…

Douleur réfractaire

La plupart des douleurs réfractaires peuvent être traitées avec les antalgiques du palier 3, encore plus puissants que les antalgiques du palier 2.

Là encore, il est possible d’envisager une combinaison de palier 1 et de palier 3.

Naturellement, ils présentent encore plus de risques que les médicaments du palier 2.

En outre, leurs effets anti-douleur sont très variables selon les patients, et ils ont tendance à s’affaiblir avec le temps.

De ce fait, les risques de dépendances sont plus importants qu’avec les antalgiques du palier 2.

Récapitulons, maintenant !

Conclusion sur les médicaments contre la douleur de l’ostéoporose

La douleur n’est plus une fatalité.

Il n’y a donc aucune raison de souffrir de douleurs physiques significatives en 2020.

Il existe, en effet, de très nombreuses possibilités de casser les douleurs, y compris celles liées à l’ostéoporose, avec des médicaments antalgiques.

Voici comment vous pouvez procéder :

Palier 1

  1. Commencez par un médicament du palier 1 (sauf contre-indication) : paracétamol, aspirine, AINS.
    • La plupart peuvent être achetés sans ordonnance.
  1. Demandez conseil à votre pharmacien (ou votre médecin) pour les doses maximales, les inconvénients, les contre-indications…
  2. Lisez bien la notice avant d’utiliser le médicament.
  3. Prenez votre antalgique du palier 1 en respectant les modes d’emploi, les délais entre les prises et attendez un peu.
    • Le médicament met, en effet, un peu de temps avant d’agir.

Palier 2

  1. Si cela ne suffit pas, n’augmentez pas les doses au-delà des recommandations personnelles qui vous ont été données.
  • Demandez à votre médecin un antalgique du palier 2 (opiacé ou opioïde faibles)
    • A partir du palier 2, les effets secondaires des antalgiques sont plus importants. Il vous appartiendra sans doute de convaincre votre médecin de votre sens des responsabilités quant au respect des consignes de sécurité.
  1. Faites-vous clairement expliquer comment correctement utiliser ces médicaments, les doses maximales, les inconvénients…
  • Demandez à votre médecin puis à votre pharmacien.
  1. Lisez bien la notice avant d’utiliser le médicament.
  2. Prenez votre antalgique du palier 2 en respectant les modes d’emploi, les délais entre les prises et attendez un peu.
    • Le médicament met un peu de temps avant d’agir.
    • En cas d’effets indésirables, en parler immédiatement avec votre médecin (ou votre pharmacien), voire appelez les urgences

Palier 3

  1. Si cela ne suffit pas, n’augmentez pas les doses au-delà des recommandations personnelles qui vous ont été données.
    • Demandez à votre médecin un antalgique du palier 3 (opiacé ou opioïde forts).
  1. Faites-vous clairement expliquer comment correctement utiliser ces médicaments, les doses maximales, les inconvénients…
    • Demandez à votre médecin PUIS à votre pharmacien.
    • En efet, les médicaments antalgiques du palier 3 sont très puissants et sont à manipuler avec grande prudence !
      • Des études récentes ont signalé que les antalgiques du palier 3, bien que plus puissants, pouvaient entraîner beaucoup plus d’inconvénients que ceux du palier 2.
  1. Lisez plusieurs fois la notice avant d’utiliser le médicament.
    • Si ce n’est pas suffisamment clair, retournez vous faire expliquer par votre pharmacien.
  1. Prenez votre antalgique du palier 3 en respectant les modes d’emploi, les délais entre les prises et attendez un peu.
    • Le médicament met un peu de temps avant d’agir.
    • En cas d’effets indésirables, en parler immédiatement avec votre médecin (ou votre pharmacien), voire appelez les urgences.

Parlez à des professionnels de santé !

Dans tous les cas, rappelez à votre pharmacien et à votre médecin toutes les situations qui impliquent des précautions particulières (grossesse, allaitement, maladies aiguës et chroniques, dépendance, allergies, traitements médicaux ou non, suppléments alimentaires, phytothérapie…).

La douleur est capricieuse

Comme vous le savez, la douleur est capricieuse et complexe. Elle amalgame nos souffrances physiques et morales.

Aussi, il peut être extrêmement utile d’accompagner les antalgiques par des soins non médicamenteux.

Ils sont très nombreux, peuvent donner des résultats très intéressants.

Vous trouverez un article traitant des solutions non médicamenteuses en cliquant ici.

Il existe donc toutes sortes de possibilités, dont les médicaments antalgiques, pour lutter et casser la douleur, aussi bien si elle vient de l’ostéoporose que d’autres causes.

À notre époque, il n’est alors plus acceptable de souffrir intensément.

Par contre, il est indispensable d’être parfaitement informé par des professionnels de santé (médecin, pharmacien…) et de n’utiliser des antalgiques des paliers 2 et 3 qu’après avis et prescription médicaux.

Prenez soin de vous !

Récapitulatif sur les médicaments antalgiques contre la douleur de l’ostéoporose

Palier 1

Le paracétamol, médicament antalgique contre la douleur modérée de l’ostéoporose

Ce médicament, extrêmement utilisé, semble diminuer la douleur au niveau du cerveau. Le paracétamol empêcherait la formation de certaines molécules (COX) impliquées dans la sensation de douleur.

Ainsi, si vous souffrez d’une douleur à un doigt, la sensation remonte par le système nerveux jusqu’au cerveau. Et c’est au niveau du cerveau qu’elle sera affaiblie.

Il est donc classé dans le palier 1 (antalgique contre les douleurs modérées).

C’est pourtant un antalgique relativement peu puissant, malgré son action centrale : il permet de traiter des douleurs modérées.

Il est disponible sous de multiples conditionnement : à avaler, à boire, suppositoires, injections (piqûres).

Son délai d’action est d’environ 30 mn à 60 mn selon les formes.

Les inconvénients, rares si on respecte les doses, peuvent être très graves. Ainsi, nous avons tous en tête des accidents mortels liés à une utilisation trop importante (destruction du foie) qui ont été médiatisés fin 2019.

Des contre-indications majeures existent (allergies, atteintes du foie, intoxication à l’alcool…).

Les AINS, Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS) contre les douleurs modérées

Ils ont une action périphérique en diminuant la sensation de douleur dans l’organe où elle trouve son origine.

Par exemple, si vous avez une fêlure de côte, il va agir directement en diminuant l’inflammation de la fêlure.

En fait, quand nous avons une blessure, une agression, le corps déclenche un phénomène de défense : l’inflammation.

L’inflammation est accompagné de douleurs et de chaleur (fièvre dans certains cas).

Si cette inflammation dure trop longtemps ou est trop violente, il peut être pertinent de la calmer. On peut donc utiliser des AINS ou de l’aspirine.

En diminuant l’inflammation, ces médicaments vont diminuer la douleur.

Outre l’aspirine, il existe de très nombreux AINS. Les principaux sont l’ibuprofène, le kétoprofène, le naproxène, l’acide néfénamique, le diclofénac, les coxibes, l’acide niflumique…

Les puristes voudront longuement argumenter pour savoir si l’aspirine fait partie ou non de la famille des AINS.

Ils sont classés dans le palier 1 des antalgiques.

La plupart existent sous forme de comprimés à avaler. On en trouve aussi sous forme de timbres (patch), de crème ou de pommade, de suppositoire. Certains existent sous forme injectable (seringue).

Les délais d’action sont généralement d’environ 30 mn, sauf pour les coxibes (2 à 3 h).

Ils peuvent entraîner de nombreuses effets indésirables (rein, cœur, sang…). En outre, leurs troubles digestifs et les saignements gastriques (estomac), parfois graves, sont bien connus. Les pommades et les suppositoires permettent d’éviter ces problèmes.

Beaucoup de ces médicaments peuvent aussi entraîner des problèmes cardiovasculaires à long terme (donc hors des cas d’usage pour des douleurs aiguës).

D’autres problèmes peuvent également se produire (reins, foie, photosensibilisation de la peau, cicatrisation…) qui nécessitent une utilisation raisonnée de ces médicaments.

Il existe de nombreuses contre-indications à leur emploi (troubles digestifs et gastriques, allergies, insuffisances rénales ou hépatiques, maladies cardiovasculaires, certaines maladies inflammatoires…).

Palier 2

La codéine, la dihydrocodéine et le tramadol contre les douleurs intenses

Les trois molécules ont une action au niveau du système nerveux central (SNC). Elles diminuent la sensation de douleur en milieu et fin de trajet.

Elles diminuent en effet l’intensité du signal douloureux qui arrive dans le cerveau.

Ces trois médicaments permettent ainsi d’atténuer aussi bien des douleurs périphériques, que des douleurs liées à un nerf blessé.

Ce sont donc des antalgiques du palier 2.

Les trois antalgiques peuvent entraîner des effets indésirables significatifs (constipation, nausées, vertiges, somnolence, dépendance…) et des intoxications très graves (voire mortelles) en cas de surdosage.

En outre, les effets individuels de chacun de ces antalgiques sur les utilisateurs peuvent être très différents selon les personnes. De petites doses peuvent entraîner un soulagement majeur chez certaines personnes sans inconvénient particulier, et inversement.

Il est donc très important de respecter les doses limites et les précautions d’emploi.

Ces molécules ont de nombreuses contre-indications (allergie, intolérance, insuffisances respiratoire, hépatique ou rénale, intoxications, utilisation de certains médicaments…).

En cas d’intoxication (somnolence, hypothermie, hypotension, puis dépression respiratoire…), il convient de réagir rapidement pour mettre en place un traitement (ventilation, antidote…). Appelez-le centre anti-poison dans les plus brefs délais.

Aucun des médicaments du palier 2 ne doit être utilisé simultanément avec un autre du palier 2 ou 3 (risques d’intoxication).

Elles ne sont disponibles que sur ordonnance et leur utilisation doit faire l’objet d’une surveillance médicale.

Spécificités de la codéine,

La codéine est une molécule directement produite par le pavot, à l’origine (molécule « naturelle »).

Elle est essentiellement utilisée par voix orale (comprimés). En France, elle est associée à un antalgique du palier 1 (AINS ou paracétamol) pour augmenter les effets. En cas d’intolérance de ces antalgiques du palier 1, il est possible d’utiliser un autre antalgique que la codéine.

Spécificité de la dihydrocodéine,

C’est une molécule synthétique très proche de la codéine, avec un effet deux fois plus puissant. Ainsi, un comprimé de 60 mg de dihydrocodéine a le même effet qu’une dose de 120 mg de codéine.

En France, elle n’est disponible que sous forme de comprimé à libération prolongée. De ce fait, elle a une durée d’action de 4 à 7 heures.

On l’utilise peu en France, notamment car les doses maximales sont très nettement inférieures à celles autorisées pour la codéine.

Toutefois, elle peut avoir son intérêt pour des personnes ne supportant pas les antalgiques du palier 1 associés à la codéine.

Le tramadol, contre les douleurs intenses

La puissance du tramadol est comparable à celui de la dihydrocodéine (deux fois la puissance de la codéine à dose équivalente).

Il existe sous forme de comprimés, sous forme buvable et sous formes injectables (piqûres).

Les délais d’action sont d’environ 3/4h.

Ce médicament fait l’objet d’une surveillance renforcée des autorités de santé. En effet, une forte augmentation des intoxications et décès liés à son utilisation est intervenue au cours des dernières années.

Palier 3

Les antalgiques du palier 3 contre les douleurs très intenses et rebelles

Ce sont tous des antalgiques ayant des mécanismes d’action comparable à la morphine (cf. ci-dessous), et donc aux antalgiques du palier 2 (cf. ci-dessus).

Mais, ils sont tous beaucoup plus puissants pour apaiser les douleurs que les antalgiques du palier 2.

Certaines formes de ces médicaments sont tellement puissantes qu’elles servent à endormir les patients lors d’opérations chirurgicales.

Ces antalgiques ont donc une action au niveau du système nerveux central (SNC). Ils diminuent la sensation de douleur en milieu (moelle épinière) et fin de trajet (cerveau).

Ils permettent ainsi d’atténuer aussi bien des douleurs périphériques, que des douleurs liées à un nerf blessé.

Les antalgiques du palier 3 peuvent entraîner des effets indésirables significatifs (constipation, nausées, vertiges, somnolence, dépendance…) et des intoxications très graves (voire mortelles) en cas de surdosage.

En outre, les effets individuels de chacun de ces antalgiques sur les utilisateurs peuvent être très différents selon les personnes. De petites doses peuvent entraîner un soulagement majeur chez certaines personnes sans inconvénient particulier, et inversement.

Il est donc très important de respecter les doses limites et les précautions d’emploi.

Ils ont de nombreuses contre-indications (allergie, intolérance, insuffisances respiratoire, hépatique ou rénale, intoxications, utilisation de certains médicaments…).

En cas d’intoxication (somnolence, hypothermie, hypotension, puis dépression respiratoire), il convient de réagir rapidement pour mettre en place un traitement (ventilation, antidote…). Appelez-le centre anti-poison dans les plus brefs délais.

Aucun des médicaments du palier 3 ne doit être utilisé simultanément avec un autre du palier 2 ou 3 (risques d’intoxication).

Ils ne sont disponibles que sur ordonnance et leur utilisation doit faire l’objet d’une surveillance médicale.

La morphine, contre les douleurs très intenses et rebelles

Comme la codéine, la morphine est une molécule directement produite par le pavot, à l’origine (molécule « naturelle »).

Toutefois, elle est beaucoup plus puissante que la codéine (environ 10 fois plus puissante pour une même dose).

C’est ainsi l’antalgique de référence, celui par rapport auquel les scientifiques vont comparer les antalgiques des paliers 2 ou 3.

C’est donc un antalgique du palier 3.

La morphine existe sous de nombreuses formes à avaler (comprimés), buvables, injectables (seringues).

La rapidité de l’effet dépend de la forme et de la durée d’action. Sous forme orale, les comprimés à action rapide font effet en 40 mn environ pendant 4h. Les comprimés à action lente font effet en plus d’une heure pendant 12h.

La buprénorphine, contre les douleurs très intenses et rebelles

La buprénorphine est un antalgique synthétique très puissant (70 fois plus puissant que la morphine). Il a pour avantage d’être utilisable chez les personnes ayant des insuffisances rénales majeures, et pour inconvénient d’être plus difficile à traiter en cas d’intoxication.

Elle se présente sous forme de comprimés à faire fondre sous la langue.

Le délai d’action est de moins d’une heure et la durée d’action de 6 à 8h.

La buprénorphine sert également à sevrer les personnes dépendantes à l’héroïne.

Le fentanyl, contre les douleurs très intenses et rebelles

La fentanyl est un antalgique synthétique très puissant (100 fois plus puissant que la morphine). Il est possible de l’utiliser chez des personnes ayant des insuffisances rénales modérées.

Il se présente sous différentes formes. Les flacons pulvérisateurs et les comprimés sublinguaux permettent de casser la douleur en moins de 10 mn pendant 2 à 3 h. Ce sont des produits extrêmement délicats à manier.

Les timbres (patch) sont à utiliser contre des douleurs stabilisées. Leur délai d’action est de plus d’une demi-journée et leur durée d’action de 72h.

De très nombreux cas d’intoxications et des décès en croissance rapide ont été constatés au cours des dernières années. Cela concerne en particulier les Etats-Unis (décès du chanteur Prince en 2016, par exemple).

Sources

Dr Janine-Sophie GIRAUDET-LE QUINTREC, Dr Marie-Anne MAYOUX-BENHAMOU, Dr Catherine CORMIER, Pr Christian ROUX, Ostéoporose en 100 questions, Pôle ostéo-articulaire de l’hôpital Cochin, 2005

Toupin April K, Bisaillon J, Welch V, Maxwell LJ, Jüni P, Rutjes AWS, Husni ME, Vincent J, El Hindi T, Wells GA, Tugwell P. Tramadol for osteoarthritis. Cochrane Database of Systematic Reviews 2019, Issue 5. Art. No.: CD005522.

Recommandations de prise en charge de la douleur nociceptive aiguë (adultes), Hôpitaux Universitaires Genève, janvier 2013, 14 pages

Antalgie dans les services médicaux et chirurgicaux adultes, Aide-mémoire pour les professionnels, Hôpitaux Universitaires Genève, 2019, 32 pages

Osani MC, Lohmander LS, Bannuru RR. Is there any role for opioids in the management of knee and hip osteoarthritis? A systematic review and meta‐analysis, publié en ligne le 25 juin 2020], Arthritis Care Res

Toupin April  K, Bisaillon  J, Welch  V, Maxwell  LJ, Jüni  P, Rutjes  AWS, Husni  ME, Vincent  J, El Hindi  T, Wells  GA, Tugwell  P. Tramadol for osteoarthritis. Cochrane Database of Systematic Reviews 2019, Issue 5. Art. No.: CD005522

Adelheid Liebendörfer, Carina Tenzer, Michaela Richter, Corinna Spirgat, Rheumatic pain: increasingly more patients taking opioids; European league against rheumatism (EULAR) indicates the risk due to addiction, Communiqué de presse, 4 juin 2020

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