Moins de sel… Comment faire pour se sentir mieux ?!
Résumé :
Le sel (NaCl) est partout et, sans nous en rendre compte, nous en consommons 3 à 4 fois trop, avec les troubles que cela entraîne à court terme (douleurs, crampes, céphalées, confusion mentale…) et à long terme (hypertension, athérosclérose, surcharge rénale, déminéralisation, cancer, troubles immunitaires…). Il est donc important de limiter la consommation, en commençant par le sel caché.
Si c’était grave, ça se saurait !
Bon d’accord, nous absorbons trop de sel (et moi le premier).
« La belle affaire – me direz-vous – dans la mesure où nous l’éliminons au fur et à mesure ».
« Que nenni ! – vous répondrai-je – Nous mettons trois jours à l’éliminer et, sans nous en douter, toutes sortes de désagréments, de malaises et autres atteintes à notre santé durable en résultent ».
« Si c’était grave, ça se saurait ! » me répondez-vous avec un solide bon sens.
« Pour admettre que le tabac était dangereux, il a fallu 40 ans entre la découverte de preuves scientifiques et l’adoption de réglementations vraiment restrictives. Et pour le sel, les preuves existent depuis plus de 20 ans et l’OMS tire la sonnette d’alarme depuis des années ».
Des maladies…
A long terme, les problèmes générés par une trop forte consommation de sel sont bien connus : rigidification des artères et athérosclérose, hypertension, risque cardiaque, cancer de l’estomac et des voies aérodigestives, affaiblissement de la structure osseuse (ostéoporose), perturbation de l’équilibre acido-basique, troubles du système immunitaire et maladies auto-immunes…
…et des malaises
A court terme, le sel (Chlorure de sodium : NaCl) est aussi à l’origine de désagréments divers et multiples que peu d’entre nous savent relier à leur cause réelle et subissent bon gré mal gré. Le sel est connu pour perturber le métabolisme du calcium, entraîner une augmentation de la rétention d’eau, donc de la tension d’où une augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins… Or le calcium est impliqué dans d’innombrables processus biologiques (musculaires, nerveux, osseux…) qui vont être perturbés pouvant entraîner des douleurs musculaires, des crampes, des céphalées (maux de tête), et, sinon de la confusion mentale, du moins des idées moins claires…
Traquer le sel caché !
La première idée qui vient à l’esprit est de supprimer la salière de la table : c’est le seul sel que l’on voit et on s’imagine que c’est le seul sur lequel on peut agir. C’est une fausse bonne idée, car les consommations de sel liées à la salière sont en général cinq fois plus faibles que celles liées au sel caché. Il est alors bougrement utile de traquer le sel qui se cache dans les aliments industriels et de limiter le sel de cuisson pour ne plus ajuster qu’avec du sel de la salière…
Le sel se cache dans presque tous les plats préparés, tout particulièrement dans les poissons fumés (anchois, saumon, truite, morue…) qui en contiennent des quantités considérables (jusqu’à plus de 10 g pour 100 g de produit). Il se cache également dans les charcuteries (2 à 5 g / 100 g), dans les plats préparés du commerce, dans les conserves (souvent 1 g / 100 g) et jusque dans le pain et les desserts sucrés. Certaines eaux minérales ou de source, en particulier certaines eaux gazeuses, peuvent en contenir des quantités importantes (3 g / litre).
En mangeant un kilo d’aliments salés à 1 g/100 g, nous aurons absorbé plus de 10 g de sel en 1 jour.
Avoir la main légère et le sel adapté…
La chasse au sel faite, on pourra alors songer à redonner du goût à notre alimentation, soit en utilisant des épices, qui permettent de limiter le sel ajouté, soit en rajoutant un peu de sel de la salière. A ce propos, une nutritionniste de ma connaissance, m’a récemment recommandé d’utiliser certains sels fins qui ont beaucoup plus de goût que d’autres (sur le moment, j’ai cru qu’elle plaisantait, mais des études ont montré que selon le type de plat, la taille des grains de sel avait une importance significative sur le goût des aliments : les gros grains – type sel marin – sont particulièrement appréciés sur les viandes, alors que les petits grains se mélangent mieux avec les préparations cuites).
Conclusion
Attention aux salaisons et aux aliments fumés, aux charcuteries, aux plats préparés industriels ou artisanaux, aux conserves, à certains pains… et à certaines eaux gazeuses…
Heureusement, la teneur en sel des aliments industriels figure souvent explicitement sur les étiquettes, qu’il convient de regarder attentivement…
Bon appétit !
Sources :
Le sel, Consommation et recommandations, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, Maisons-Alfort
Markus Kleinewietfeld, Arndt Manzel, Jens Titze, Heda Kvakan, Nir Yosef, Ralf A. Linker, Dominik N. Muller & David A. Hafler, Sodium chloride drives autoimmune disease by the induction of pathogenic TH17 cells, Nature 496, pages 518–522, 25 Avril 2013
Réduire les apports en sel au niveau des populations, Stratégies pour réduire la consommation de sel, Organisation Mondiale de la Santé, Genève, 2006
Agence Européenne de Sécurité Alimentaire, Tolerable upper intake levels for vitamines and minerals, février 2006.
Oui, je veux recevoir mon livret :
"Comment reminéraliser mes os en 8 étapes".
Et je serai tenu(e) au courant des nouveaux articles.
Mon adresse restera confidentielle (cf. politique de confidentialité).
Nouvelle Édition (2022)