Résumé :
Nous consommons des quantités très importantes de sel caché dans presque tous les aliments, quantités qui mettent en danger notre coeur, nos reins, notre estomac et la solidité de nos os…
Indispensable !
Le sodium (symbole chimique : Na) est indispensable à la vie et les apports sont principalement faits sous forme de sel : le chlorure de sodium. Le sodium intervient dans la régulation de la pression artérielle, dans celle de l’équilibre acido-basique et dans celle de l’hydratation du corps et des cellules (équilibre hydrique). Il participe également à la bonne transmission des influx nerveux et dans la contraction des muscles. Il est nécessaire à l’entrée du glucose et des nutriments dans les cellules.
En France, du fait de son importance vitale, le sel a servi de base fiscale majeure du XIII° au XVIII° siècle (gabelle) et, encore récemment, les touaregs gagnaient leur vie en le transportant à travers le Sahara.
Un lourd impôt sur notre santé !
Un manque de sodium, relativement courant en particulier chez les personnes hospitalisées, entraîne une diminution de la tension artérielle générale, mais une augmentation de la tension intracranienne, une diminution de l’attention, une démarche incertaine et des risques de chute importants avec les conséquences que cela représente (blessures et fractures).
Un excès de sodium, de sel de table en général, entraîne une hypertension artérielle et, à terme, des risques cardiovasculaires, un affaiblissement des reins, une augmentation de l’élimination de calcium et, de ce fait, un affaiblissement du système osseux (aggravation de l’ostéoporose), une augmentation des cancers de l’estomac…
Une régulation rénale
L’absorption du sodium par le système digestif est très rapide et quasiment complet : il n’y a pas de régulation à l’absorption. La régulation se fait à l’excrétion par les reins qui le retiennent autant que possible quand il est insuffisant et qui l’éliminent progressivement quand il est en excès. La régulation n’est pas parfaite car une fraction significative peut être éliminée par la transpiration en particulier chez les sportifs intenses ou pendant les grosses chaleurs, ce qui peut parfois (très rarement, en fait) nécessiter des apports supplémentaires.
Une mesure du sodium ou du sel éliminé par les urines permet de se faire une idée précise de sa consommation de sel journalière.
Nous nageons dans le sel…
La quantité de sodium nécessaire est de 1,5 g par jour de 19 à 50 ans, 1,3 g jusqu’à 70 ans et 1,2 g au-delà, correspondant respectivement à 3,8 g, 3,3 g et 3 g de sel. Comme une très grande majorité de la population occidentale absorbe des quantités de sel largement plus importantes, des apports maximaux ont été établies par l’OMS (2013) à 2 g de sodium par jour ou 5 g de sel. Pour autant, les consommations des français sont encore largement supérieures, en moyenne, à ce nombre puisqu’elles ont été évaluées par l’ANSES entre 8 et 10 g de sel par jour en moyenne. On trouve en effet du sel caché dans beaucoup d’aliments : fromages, charcuteries, gâteaux (y compris le gâteaux sucrés), conserves, plats cuisinés, soupes, pains et biscottes, certains poissons (morues, anchois…)…
Bref, il est urgent de diminuer nos consommations de sel en faisant attention à ce que nous mangeons et en évitant de resaler ce qui l’est déjà. Pourtant, cette première limitation sera le plus souvent très insuffisante, car elle ne fera baisser les consommations que de 1 à 2 g par jour au maximum. La mesure principale permettant de limiter la consommation de sel consistera à choisir des aliments non salés à la préparation ou à la fabrication…
Sources :
Le sel Consommation et recommandations, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, Maisons-Alfort
Sel : une diminution des apports, malgré tout insuffisante, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, Maisons-Alfort, 11/2012
Murielle Bochud, Michel Burnier, Pedro-Manuel Marques-Vidal, Feud Paccaud, Réduction de la consommation de sel : une mesure importante de santé publique en Suisse, Rev Med Suisse 2010; volume 6. 494-498
Agence Européenne de Sécurité Alimentaire, Tolerable upper intake levels for vitamines and minerals, février 2006.
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