Sodium et sel : Attention, haute tension !
Résumé :
Plus nous avons de sodium dans le corps, et plus notre tension artérielle augmente. En effet, pour maintenir la concentration adéquate, le corps va induire une forte sensation de soif et limiter le volume d’eau éliminé. Et nous voilà comme un ballon trop gonflé, avec une tension trop élevée.
Comme la pauv’té sur le pauv’ monde…
Notre corps est très (trop) avide de chlorure de sodium : dès que notre alimentation en contient, le sel est très rapidement absorbé par les intestins en quasi-totalité. Que l’on soit en déficit de sel ou que l’on soit en surplus. A croire qu’on nous en a longtemps privé (ou que nos ancêtres – Cro-Magnon, Neandertal ou australopithèques – en trouvaient trop peu et devaient absorber ce peu de sel qu’ils rencontraient de peur d’en manquer ensuite). En bref, il n’y a pas de régulation sur l’entrée du sodium dans l’organisme.
La grenouille qui voulait…
Mais une fois que tout ce sel est là, dans le corps, il faut le gérer. Or ce brave corps n’accepte que des variations limitées de la concentration en sel dans le sang. Les ajustements se font par trois mécanismes :
- en éliminant le sel par les reins dans les urines (processus lent, sur plusieurs jours, qui nécessite de l’eau, beaucoup d’eau),
- par transfert d’eau provenant de l’intérieur des cellules des organes vers le sang,
- par la soit : quand nous avalons du sel (les cafetiers le savent bien, qui nous donnent gratuitement des amuse-gueules salés), une soif intense se glisse dans votre bouche et sur votre langue… Et nous voilà à boire en bonne quantité : de l’eau (dans le meilleur des cas), des limonades ou de la bière (en été dès qu’il fait chaud)…
Des vessies pour les ballons…
L’absorption et la rétention de liquide, dans un corps dont le volume est limité, même s’il peut varier un peu, va entraîner une augmentation de la pression. C’est un peu comme un ballon en caoutchouc ou une chambre à air (en un peu plus compliqué) : si vous la gonflez, le volume augmente, et la pression également. En outre, il semble que le sel augmente la production d’adrénaline qui entraîne la contraction des vaisseaux sanguins…
Si cela se produit de temps en temps, rien de grave… Mais si c’est très courant, si nous mangeons trop salé, notre corps va être en permanence en surpression… D’ailleurs d’innombrables études médicales ont démontré le lien entre hypertension et sodium…
Il va falloir changer la pompe…
Ce volume d’eau supplémentaire, comme pour un ballon, comme pour un système de chauffage central, va mettre nos organes à rude épreuve : plus de travail permanent pour le cœur qui va se fatiguer, plus de pression sur nos veines et nos artères qui vont durcir et devenir plus fragiles… sans compter les dégâts du sel sur les reins et sur les os (déminéralisation progressive)…
Nous sommes tombés dedans quand nous étions petits…
Bref, une chose est sûre : la plupart d’entre nous consommons trop de sel (sans même nous en rendre compte : il y en a partout, même dans les petits déjeuners sucrés et dans le chocolat…) et il est urgent de réduire…
Sources :
Le sel, Consommation et recommandations, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, Maisons-Alfort
Health Risks and Disease Related to Salt and Sodium, Ecole de santé publique de Harvard, 2011
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Nouvelle Édition (2022)
si je prends l’exemple du sodium, celui-ci a tendance à ne pas être rejeté par l’organisme. De ce fait, comment peut-on alors connaitre un éventuel excédent ?
Bonne question !
1) Elimination du sodium :
Le sodium est effectivement éliminé de l’organisme par les reins.
Cela prend toutefois plusieurs jours.
Et pendant ces jours, si nous avons un excès de sodium, nous souffrons des problèmes liés à cet excès.
Et si ces excès durent longtemps, les problèmes deviennent chroniques et engendrent des dégâts importants dans l’organisme, car celui-ci ne retrouve jamais les conditions favorables pour se régénérer efficacement…
2) Connaître l’excédent :
Il s’agit de mesurer ce que l’on absorbe (alimentation : c’est difficile car beaucoup de sodium se cache où on ne l’imagine pas) ou de mesurer ce que l’on élimine : bref, de mesurer la salinité des urines (sur 24 h par exemple).