Serons-nous tous des dégénérés ?
Résumé :
Avec les maladies de dégénérescence, quand les symptômes apparaissent, le corps est déjà gravement atteint (80% de destruction en cas d’attaque cardiaque ou pour Alzheimer). Cela signifie que les soins médicaux ne répareront jamais complètement les dommages irréversibles…
De l’infection à la dégénérescence
Nous sommes passés d’une époque où les maladies infectieuses (poliomyélite, tuberculose, diphtérie…) faisaient des ravages (avant la guerre de 1939) à une époque où ce sont les maladies de dégénérescence qui nous détruisent : maladies cardiovasculaires, cancers, démences (dont maladie d’Alzheimer)… Certes, la médecine les maîtrise de mieux en mieux et, pour les deux premières familles, la mortalité a commencé à décroître depuis quelques années.
Toutefois, quand quelqu’un est touché, quand les signes cliniques, les symptômes apparaissent, il est déjà fort tard : la maladie a fait un travail de sape extrêmement lourd. Ainsi, par exemple, pour ce qui concerne l’infarctus cardiaque, la cause la plus fréquente est liée à l’obturation des artères. Des plaques d’athéromes (cholestérol notamment) se sont accumulées sur quelques dizaines d’années et leur épaisseur est telle qu’un petit incident vient bloquer la circulation du sang. Privé d’oxygène, le muscle cardiaque se détruit rapidement.
Pour les cancers, ils sont liés, entre autres, à des accumulations d’erreurs de codage des cellules liées à des contacts avec des toxiques sur des périodes importantes : quelques dizaines d’années pour le tabac ou pour l’alcool (qui n’est pas directement cancérigène, mais dont les métabolites générés par le foie sont cancérigènes).
Pour la maladie d’Alzheimer ordinaire (non précoce), on sait par exemple, que les tous premiers signes biologiques (sans qu’aucun problème ne soit visible ni pour le malade, ni pour son entourage) apparaissent 20 à 30 ans avant la maladie : le cerveau va se détruire progressivement et les premiers troubles n’apparaîtront que quand 80% du cerveau sera détruit.
Le diabète de type 2 est en très grande partie lié à un empoisonnement des cellules par le sucre. Après quelques dizaines d’années d’un régime comprenant trop de sucres rapides, les cellules ne réagissent plus correctement à l’insuline et l’excès de sucre dans le sang va en outre entraîner des dégradations progressives de tous les organes.
Des temps biologiques longs
On voit que les maladies de dégénérescence impliquent des développements très longs dans le temps (dans la plupart des cas courants) avant que les troubles n’apparaissent de manière visible pour le malade.
Si des soins médicaux sont possibles, les dommages sont en grande partie irréversibles (pas totalement heureusement), et le malade ne pourra quasiment jamais récupérer certaines facultés perdues. Pourtant, il aurait été possible de prendre des mesures protectrices pour éviter et prévenir ces maladies.
Compte tenu des périodes longues pendant lesquelles ces maladies se préparent, la prévention peut démarrer à tout moment, et elle sera d’autant plus efficace qu’elle aura démarré tôt…
Si la prévention est enclenchée après l’incidence de la maladie, cela permettra de limiter les risques de rechute (régime alimentaire spécifique pour les cardiaques, par exemple).
Si la prévention est enclenchée avant l’incidence, elle permettra de diminuer la probabilité de la maladie. Elle sera d’autant plus efficace qu’elle aura débuté tôt et qu’elle aura été de niveau suffisant : il vaut mieux arrêter de fumer à 30 ans que de continuer jusqu’à 40 ans. Et il est encore plus efficace de ne jamais avoir fumé…
Des risques familiaux
Une indication (imprécise) pour savoir quels sont ses risques personnels est d’étudier de quelles maladies les membres de sa famille (frères et sœurs, parents, grand-parents…) ont plus particulièrement souffert… Il est alors possible de prendre des mesures de prévention de ces risques familiaux (sachant néanmoins que ce ne sont pas les seuls).
Mais tout ceci nous renvoie au pilotage de notre « grande forme et santé durable » que nous reverrons dans un article ultérieur.
Source :
« Le carnet de santé de la France », Pr Jean de Kervasdoué, Rémi Pellet, chez Economica
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