Les six troubles immunitaires dus au déficit en magnésium

Les six troubles immunitaires dus au déficit en magnésium

Le magnésium joue un rôle clef dans le système immunitaireRésumé :

Les déficits en magnésium sont courants en France et ont un impact sur notre système immunitaire. Notre système immunitaire fonctionne moins bien quand il n’a pas assez de magnésium :

  • inflammation,
  • apoptose perturbée,
  • involution du thymus,
  • apprentissage moins efficace du système immunitaire adaptatif…

Des études biologiques ont montré les mécanismes précis de ces perturbations.

Trop de déficits entraînant de multiples troubles

Nous savons déjà que le magnésium est un minéral fort important pour notre grande forme et notre santé durable.

Il joue en particulier un rôle important dans le fonctionnement du système immunitaire.

D’abord, explorons ensemble la façon dont le magnésium intervient précisément dans ce fonctionnement.

Et analysons les conséquences de nos déficits alimentaires fréquents. En effet, comme nous l’avons déjà vu, plus de 65% des femmes manquent de magnésium en France.

De nombreuses études biologiques et médicales

La quantité de magnésium dans le corps est importante : c’est le second plus important cation présent dans les cellules. Aussi, ce métal a fait l’objet de nombreuses études publiées dans la presse scientifique médicale.

Les études ont mis en évidence les très larges fonctions du magnésium, dont, notamment :

  • la structure des acides nucléiques (ADN et ARN),
  • le contrôle de l’activation ou l’inhibition des enzymes,
  • la modulation de la prolifération cellulaire,
  • la progression et la différenciation du cycle cellulaire…

Pour ce qui concerne le système immunitaire, le magnésium intervient dans de multiples domaines dont :

  • la synthèse des immunoglobulines (protéines impliquées dans la reconnaissance, la liaison et l’adhésion des cellules),
  • l’adhérence des cellules immunitaires,
  • la destruction immunitaire des cellules…

Un système immunitaire dépendant du magnésium

Inflammation chronique

De manière plus spécifique, le magnésium intervient dans la réponse inflammatoire de la façon suivante. Un déficit en magnésium induit une production accrue de cytokines. Il s’agit de molécules de signalisation cellulaire pro-inflammatoires. Et, cette augmentation intervient quelques jours après le début du déficit. Entre autres problèmes, une des conséquences de ces réactions est une stimulation des phénomènes d’athérosclérose. Or les risques de l’athérosclérose sont graves (rigidification progressive des artères, obturation des artères, accidents cardiaques, vasculaires, cérébraux)…

Par ailleurs, le déficit en magnésium est accompagné de l’activation :

  • de globules blancs (macrophages et neutrophiles)
  • et de cellules endothéliales contribuant à la production de cytokines pro-inflammatoires.

En outre, on observe également une perturbation du nombre et des fonctions des granulocytes (catégorie de globules blancs). Cela entraîne notamment une augmentation de l’oxydation des lipides. Or, les lipides de bonne qualité ont un rôle important dans l’intégrité des parois cellulaires. De ce fait, des lipides oxydés entraînent des dysfonctionnement cellulaires.

et des troubles de l’immunité

En outre, il apparaît que les déficits en magnésium entraîne une perturbation de l’apoptose (auto-destruction cellulaire programmée). Ceci entraîne d’une part la survie de cellules pathologiques et d’autre part la destruction prématurée de cellules fonctionnelles. D’où des troubles que cela implique pour les cellules voisines et les organes auxquelles elles appartiennent.

De plus, le manque de magnésium est impliqué dans l’accélération de l’involution (décroissance progressive avec l’âge) du thymus. Il s’agit d’un organe impliqué dans la maturation des lymphocytes (immunité cellulaire).

On a repéré également des troubles du fonctionnement de la rate en cas de manque de magnésium. Or, la rate est impliquée dans le contrôle des infections par bactéries et notamment les pneumocoques et les méningocoques.

Enfin, on a observé qu’un déficit débutant en magnésium modifiait l’expression des gênes dans les lymphocytes T. Et ceci, dans un délai très court d’un ou deux jours. Or, on sait que ces lymphocytes sont à la base du bon fonctionnement du système immunitaire secondaire.

Il s’agit du système immunitaire adaptatif. Celui qui se perfectionne avec le temps en fonction des pathogènes (des agresseurs) qu’il a appris à reconnaître.

Conclusion

Ainsi donc, les observations courantes d’un plus grand nombre d’infections en cas de manque de magnésium sont réelles.

Des études précises ont été menées depuis plusieurs dizaines d’années. Elles ont permis progressivement de mieux expliquer les mécanismes biologiques précis en cause et de comprendre leurs implications.

Le magnésium participe effectivement au bon fonctionnement du système immunitaire.

Tout ceci confirme que le corps humain est un système précis. Il fonctionne d’autant mieux qu’on lui fournit le bon carburant, de la bonne qualité…

Autrement dit, une alimentation adaptée et variée, idéalement, une alimentation méditerranéenne.

Source :

M Tam, S Gómez, M González-Gross, A Marcos. « Possible roles of magnesium on the immune system », European Journal of Clinical Nutrition (2003) 57, 1193–1197. doi:10.1038/sj.ejcn.1601689

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Cette publication a un commentaire

  1. bijoux

    j’adore le blog merci pour cet article riche.

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